Elissa: glamour et séduction

Prestige N 175, Fév. 2008

Après plusieurs albums à succès et des contrats publicitaires avec de grandes marques internationales, nous avons rencontré la talentueuse artiste Elissa pour en savoir plus. Elle a répondu à nos questions avec la simplicité et la franchise qui la caractérisent.

 

 

Elissa. © Archives Elissa / Photo: Roger Moukarzel

 

 

Que pouvez-vous nous dire de votre album «Ayami Bik»? Ayami Bik, très varié, renferme onze chansons de genre classique, avec quelques-unes de musique pop ou «dance style». J’ai collaboré avec de nouveaux compositeurs et auteurs, sans oublier ceux avec qui j’ai réalisé mes précédents albums. Ayami Bik apporte du nouveau dans les thèmes, dans la répartition musicale… Cependant, je confie au public et aux critiques la tâche d’évaluer le CD qui a nécessité plus d’un an de travail. Je suis circonspecte dans mes démarches. Pour assurer la continuité de ma carrière, je ne brûle pas les étapes, je prends tout le temps nécessaire pour présenter au public un album bien préparé, bien structuré.

Le concept de la photo de la couverture du CD est fort original. J’ai fait appel au photographe américain Matthias Klamer, qui a déjà signé les photos de mon album Bastannak. J’ai voulu faire quelque chose de nouveau et de différent. La photo de la couverture a remporté un vif succès.

Quelle leçon avez-vous tirée de vos dix ans de carrière artistique, commencée en 1998? Après mes débuts (ndlr: à 16 ans), au théâtre avec Wassim Tabbara, ensuite avec le «Théâtre des Dix Heures», j’ai participé au programme télévisé Studio el Fan où j’ai remporté une médaille d’argent. A l’issue de cette émission télévisée, j’ai signé, à l’instar de tous les autres candidats, un contrat de management avec le bureau de Studio el Fan et M. Simon Asmar qui, doutant de mon talent, ne m’a apporté aucun support efficace. Le contrat a été annulé entre nous. Etudiante à l’époque, je n’ai pas baissé les bras et j’ai continué le chemin toute seule. Il est vrai que je collaborais au départ avec une jeune société de production, mais j’ai choisi moi-même la chanson Baddé Doub qui a été le coup d’envoi de ma carrière. J’ai démarré toute seule, je supervisais tout personnellement et je suis arrivée ainsi à m’imposer sur la scène. Tout cela a renforcé ma confiance en moi et m’a aidée à contourner bien d’obstacles. Partant de là, je peux affirmer que ma mauvaise expérience à Studio el Fan a joué un rôle favorable et décisif dans mon parcours artistique.

Si vous faites le bilan de ces dix années, quels en sont les points négatifs? Je n’en ai pas. Tous mes albums, grâce à Dieu, sont réussis. Même avant d’être tourné en vidéo-clip, Ayami Bik démarre en force. En Egypte, dans le Golfe et ailleurs, les chiffres enregistrés sur le plan ventes, publiés dans les journaux, sont plus que satisfaisants, d’après les statistiques de Rotana. Jusqu’à maintenant tout est positif, à savoir que j’ai déjà à mon actif dix publicités réussies et aujourd’hui le parfum Elle d’elissa. Parmi les autres projets en voie de réalisation, celui avec la maison horlogère de renom, Corum, qui travaille sur une montre en édition limitée portant mon nom, et j’ai déjà signé un contrat publicitaire avec une compagnie dont je ne peux divulguer le nom pour le moment. J’ai renouvelé de même mon contrat avec Vogue et je collabore toujours avec Pepsi. A mon avis, c’est la qualité de mes œuvres qui fait affluer les offres publicitaires et autres importants projets comme celui d’Elle d’elissa…

Votre carrière artistique serait-elle un handicap à un projet de mariage? Pas du tout. Mon problème est celui de toutes les filles, même celles qui travaillent dans d’autres domaines. J’ai envie de tomber amoureuse, de trouver l’homme qui puisse vraiment me plaire et me rendre heureuse. Cependant, avec l’âge, la conception des choses évolue: l’homme qui me plaisait il y a dix ans, ne me dit rien aujourd’hui… L’idée de l’engagement ne quitte pas mon esprit, j’aime les enfants, la vie familiale, et malgré mon agenda surchargé, j’ai le temps de fonder une famille.

Quelles sont les résolutions que vous avez prises pour 2008? Je vais d’abord travailler sur les vidéo-clips du nouvel album. Aussi, mon devoir est-il d’œuvrer dans toutes les directions pour préserver mon image de marque, puisqu’après dix ans de carrière, faire une virée est inadmissible. J’essaie d’être toujours égale à moi-même, et de maintenir mon équilibre psychologique et intellectuel, cela est primordial dans ma vie artistique et privée. Par ailleurs, j’aspire à remporter le prix «World Music Award» pour la troisième fois, et je remercie Dieu qui m’a comblée de Sa bonté.

Vous êtes parmi les rares artistes qui ne changent pas souvent leur look… Comme toutes les filles de ma génération, j’aime bien avoir un look soigné. J’aime suivre la mode tout en camouflant mes défauts. Cependant travailler mon look n’est pas mon premier souci. Je recherche certes l’original mais, dans ma nature, j’aime la simplicité, notamment dans le choix des vêtements. Sur un autre plan, je n’aime pas changer la coupe de mes cheveux, ni leur couleur naturelle. D’ailleurs, les photos du CD Ayami Bik me représentent avec la même coiffure, le même style vestimentaire qui me caractérisent dans mes différentes séances-photos. La simplicité reste mon leitmotiv. Et là, j’aimerais affirmer que je suis vraiment flattée lorsqu’on me félicite pour mes chansons et ma voix. Il est vrai qu’à l’aube de ma carrière, je me suis enveloppée d’un drap dans le vidéo-clip Agmal Ehssas, considéré trop osé par certains critiques, pourtant assez décent, comparé à ceux qu’on regarde aujourd’hui. Dans ce cadre, je me souviens qu’au cours du Festival de la chanson arabe alors que je me trouvais en Egypte, Agmal Ehssas a été classé meilleur vidéo-clip du monde arabe, selon les sondages effectués auprès du public arabe. Ce fait m’a donné la certitude que cette œuvre a été à tort jugée provocante, les gens à l’époque n’étant pas encore emportés par la vague des audaces. Avec le temps, les avis ont changé, mes chansons, ma voix et mon parcours sont fort respectés et estimés… Pour ma part, ce point est le plus important.

Quels sont les secrets de votre beauté? En deux mots, la nourriture saine et le sport. Je fais chaque matin deux heures d’activités sportives: une heure de marche, suivie d’une heure de sport avec un «personal trainer» qui vient chez moi, tous les jours. Au cours de mes nombreux voyages à l’étranger, je fais également beaucoup de sport. D’une part, il active la circulation sanguine, de l’autre, il renouvelle les cellules. En outre, le sport est un excellent moyen pour se défouler et se débarrasser du stress, devenu notre pain quotidien. Par ailleurs, je consomme beaucoup de fruits, je soigne mon visage, en n’utilisant pour ma peau sensible que les crèmes médicales prescrites par mon dermatologue. En revanche, je trouve du plaisir à utiliser les produits «spécial corps» qui assurent une peau de pêche douce et satinée tels les produits japonais et ceux utilisés en SPA.

Le shopping figure-t-il parmi la liste de vos hobbies? J’adore faire du shopping. J’ai d’ailleurs une garde-robe très riche que je ne cesse de renouveler. Cela dit, je fais prochainement un saut à Paris pour assister à la Semaine de la Mode qui présente, comme chaque année, des éditions limitées. Je profite de ce prestigieux événement pour compléter ma garde-robe. Parmi mes couturiers préférés, je cite Dolce & Gabbana, Elie Saab et Gucci. Le jour, je préfère la tenue facile à porter qui me met à l’aise. Le soir, j’aime être élégante et parfaitement maquillée. Si mon choix tombe sur le jean, je le porterai en le rehaussant avec un joli top et des chaussures originales.

Dans le vidéo-clip «Aychalak», vous étiez habillée par la Maison Dior… Ma relation avec la Maison Christian Dior est remarquable. Ainsi, à l’occasion du 60e anniversaire de la Maison, récemment organisé à Dubai, j’ai été invitée en tant que célébrité du Moyen-Orient, et j’ai porté une création de la nouvelle et sublime collection Dior.

Quel est votre principal défaut? Mes réactions spontanées, directes et rapides dérangent certaines personnes. A mon avis, c’est une de mes qualités car, étant honnête et franche, je ne sais pas jouer la comédie, cacher mes pensées et freiner mes réactions. Propos recueillis par Maria Nadim.

 

 

 

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