Sur les Cimes du Népal

Prestige Nº 251, Juin 2014

  
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© Archives Romy Geahchan

Berceau des sommets les plus hauts du monde, le Népal est un pays à part, imprégné de bouddhisme et d’hindouisme
  

C’est à travers les aventures intemporelles de Tintin au Tibet que nous avons tous, autrefois, connu le Népal. Situé en Asie Centrale et enclavé dans l’Himalaya, entre la Chine et l’Inde, le pays attire sans cesse les amoureux des montagnes et du trekking, depuis son ouverture au monde extérieur durant les années 50. Pays multiculturel fortement ancré dans ses traditions, le Népal est une source de merveilles naturelles, d’œuvres d’art et de richesses artistiques, culturelles et religieuses. Poussés par le sens de l’aventure, Romy Geahchan et ses quatre amis libanais ont fait une passionnante exploration de cette terre de fêtes, d’accueil et de traditions, expérience partagée avec Prestige.

Imposants stupas bouddhistes

du Katmandou

Bouddha plus nath, ou temple, donne Bodnath ou Bouddhanath, l’un des principaux sanctuaires bouddhistes de Katmandou et l’un des 10 emplacements au Népal, inscrit depuis 1979 sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco au titre de la vallée de Katmandou. L’appellation désigne par extension le quartier de Katmandou, situé autour du sanctuaire à 5 km au nord-est du centre de la ville. Son stupa qui date du XIVe siècle, est l’un des plus grands au monde et domine l’horizon. Sa base se compose de trois terrasses représentant un mandala géant que les fidèles peuvent parcourir et que seul, autrefois, Bouddha pouvait admirer du haut du ciel, et 108 niches renfermant chacune une statue de Bouddha. La base représente la terre, la coupole l’eau, la tour surmontant la coupole le feu, la couronne l’air, et le pinacle l’éther. Alors que la base de la tour carrée constitue le harmika portant les yeux de Bouddha, la partie supérieure en forme de pyramide allongée se compose de 13 degrés représentant le chemin vers l’éveil.

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© Archives Romy Geahchan

Des drapeaux de priers partent du sommet du stupa à Katmandou.
 
 
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© Archives Romy Geahchan

Symbole du Katmandou, capitale politique et religieuse du pays, le temple Kaasthamandap ou Maru Satal est situé à Durbar Square.
 

Le temple de Swayambhunath

Fondé au début du Ve siècle, Swayambhunath est l’un des plus anciens sites religieux du Népal. Construit sur une colline située à l’ouest de Katmandou, c’est le temple bouddhiste le plus vénéré à la fois par les bouddhistes et les hindous. Visible de loin du fait de son imposant stupa, il est aussi surnommé «Temple des singes» car une vaste tribu de singes considérés comme étant sacrés, y a élu domicile. Le dôme, à la base du stupa, porte une structure cubique ou harmika, ornée d’une paire d’yeux de Bouddha regardant dans les quatre directions. Ils représentent la Sagesse et la Compassion, alors qu’un 3e œil, dit «œil intérieur» ou «œil de l’âme» est une métaphore mystique désignant au-delà des yeux physiques, un 3e regard, l’œil de la Connaissance. Chaque côté du stupa est doté d’une chapelle dédiée aux Panch Bouddhas ou cinq Bouddhas.

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© Archives Romy Geahchan

Garden of Dreams ou Jardin des Rêves, de style néo-classique historique.

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© Archives Romy Geahchan

 
Thamel, quartier touristique de Katmandou et centre de la capitale, englobe un large éventail de boutiques, bureaux de change, pubs, restos et pensions.
 

Sérénité et magie à Pokhara,

au centre du Népal

Les préparatifs et réservations pour le trekking sont terminés à Katmandou, par des agences spécialisées qui se chargent des réservations des billets d’avions internes jusqu’à Pokhara, lieu de départ du trek, via un vol interne de Buddha Air. A environ 850m d’altitude, dans la vallée qui porte le même nom, Pokhara, à 198km à l’ouest de Katmandou, est la deuxième ville du Népal, découverte par les hippies. Avec une population de 255.500 habitants, Pokhara est l’une des destinations touristiques les plus populaires et la plus proche de l’Annapurna, dixième plus haut sommet du monde à 8.091m et premier sommet à 8.000m à avoir été escaladé. Elle a l’un des taux de précipitations les plus élevés du pays, avec plus de 4.000mm par an. Au nord, à une altitude de près de 1.000m, la périphérie de la ville touche le pied de la chaîne des Annapurnas qui renferme six principaux sommets culminant à plus de 7.200m.

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© Archives Romy Geahchan

C’est à Pokhara que l’aventure commence. Les bus, dont la plupart portent les couleurs jaune et rouge du bouddhisme, sont fréquents et peu coûteux.

Phewa Tal ou le lac Phewa,

au sud de Pokhara

A 800m d’altitude au sud, Pokhara est bordée par le lac Phewa, d’une superficie de 4,4km2. Dominé par les Annapurnas, le lac fait de l’endroit un lieu de charme et de repos idyllique avant ou après un trek. Une promenade dans l’une des barques multicolores est un pur bonheur. A noter qu’il n’y a pas d’autres endroits au Népal où les montagnes s’élèvent aussi vite. Sur moins de 30km, l’altitude passe rapidement de 1.000m à plus de 7.500m. Les montagnes qui dominent l’horizon nord de la ville sont une  source de contemplation et d’admiration pour les touristes et les habitants.

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© Archives Romy Geahchan

Des embarcations multicolores attendent touristes et randonneurs sur le lac.
 

Admirez en beauté le toit du monde!

Beauté naturelle des paysages, découverte culturelle, satisfaction personnelle et hospitalité népalaise font du trek d’Annapurna un sacré mélange enivrant et magique, et l’un des plus mémorables du monde. Le Népal est bel et bien le pays des grands treks. Synonyme de marche, partir en trek, c’est partir à l’assaut de la chaîne des Annapurnas, qui culmine à plus de 8.000m et visible de Pokhara. L’aventure dure six jours et demi, quatre jours d’ascension et deux jours et demi de descente. Une expérience inoubliable…

L’aventure consiste à marcher environ 6 à 7 heures par jour, en se déplaçant de village en village. Une panoplie de paysages s’offre à la vue: rizières, bananeraies, jungle, vergers… A l’arrivée au village, pause- déjeuner, break et même hébergement la nuit dans une loge appartenant à des habitants locaux. L’expérience est enrichissante à tous les niveaux, physique, psychique et culturel. Le fait de franchir et de monter pendant de longues heures d’interminables marches est un défi physique et psychique. Oublier le mal physique pour se concentrer uniquement sur la respiration et le rythme cardiaque en raison de la raréfaction de l’oxygène qui manque en altitude est un défi réel. Malgré les conditions climatiques et hygiéniques très peu favorables, et pour garder le moral haut, il fallait avoir uniquement en vue l’objectif d’atteindre la majestueuse montagne. A l’arrivée au camp de base à 4.130m d’altitude, le sentiment est indescriptible. Une euphorie totale se dégage à la découverte de l’imposante vue panoramique de la plus haute chaîne de montagne, touchant presque le ciel.

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© Archives Romy Geahchan

Le trekking aller-retour vers le camp de base d’Annapurna est «un ascenseur émotionnel», un grand défi à relever.
  
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© Archives Romy Geahchan

Alors que Kachan Kalan est le point le plus bas du Népal, à 70m au-dessus de la mer, Annapurna, elle, culmine à 8,091m.
 
 
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© Archives Romy Geahchan

L’itinéraire est ponctué par des marches à pied, des moulins à prières colorés et des ponts suspendus à la manière d’un film tout droit sorti d’Indiana Jones.
 

 

 

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