Hady Beydoun et Yazan Halwani: Le graffiti à l’honneur

Prestige N 262, Mai 2015

L’art sous toutes ses formes représente une forme d’originalité, et les graffitis en font partie. Raison pour laquelle deux artistes libanais, Hady Beydoun et Yazan Halwani, ont célébré l’originalité, exprimé leur vision et répandu leur créativité joyeuse à travers la peinture de muraux dans les rues de Beyrouth. Balade artistique avec Prestige.

7UP Graffiti Magnifying Glass - Hady Beydoun

Magnifying glass, œuvre de Hady Beydoun. © Archives Hady Beydoun

Qui est Hady Beydoun? Je suis un peintre, sculpteur et tatoueur libanais, né en 1974. Titulaire d’un diplôme en conception graphique de l’Université Américaine de Beyrouth, je dirige actuellement mon atelier situé dans la capitale.

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Hady Beydoun. © Archives Hady Beydoun

Pourquoi avez-vous choisi cette forme d’art, le graffiti? L’objectif ultime de toute œuvre d’art est de la partager avec autrui. L’art constitue un langage privé, mais aussi universel et pluriculturel, notamment l’art des rues qui peut parvenir à tout le monde et qui touche une tranche très large de la population, comparé à l’art du musée.

Qu’est-ce qui vous distingue des autres artistes? Chaque artiste possède un style qui lui est propre et qui se manifeste dans la conception et le style de son œuvre d’art. Pour ma part, mon œuvre mêle et met à nu à la fois la dureté de la vie et sa douceur. Il s’agit de mettre en relief le juste équilibre entre les deux. Tout simplement.

Où avez-vous exposé vos œuvres? Mes œuvres ont été exposées à la galerie Jacques Ouaiss à Achrafieh, au Loft à Antélias et à l’Irrégulier à Badaro.

Quels sont vos objectifs? D’un point de vue personnel, je cherche à grandir dans le domaine de l’art et à connaître davantage les techniques utilisées et les solutions aux problèmes posés. Mais d’un point de vue général, je souhaite fonder ma propre école spécialisée en art non-conventionnel.

7UP Graffiti 3D Hand - Yazan Halwani

Main en 3D, œuvre de Yazan Halwani. © Archives Yazan Halwani

Qui est Yazan Halwani? Né à Beyrouth en 1993, j’ai débuté ma carrière à 14 ans, inspiré par la culture urbaine, et influencé par le mouvement hip-hop français. J’avais du plaisir à illustrer de larges graffitis sur les murs de Beyrouth, avec pour objectif de célébrer la beauté de la ville. Mon style artistique se caractérise par l’utilisation unique des calligraphies arabes et des figures orientales à travers ces muraux. En janvier 2013, j’ai réussi à battre le record mondial du plus large graffiti qui s’illumine dans le noir.

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Yazan Halwani. © Archives Yazan Halwani

Pourquoi avez-vous choisi cette forme d’art, le graffiti? Si on considère le graffiti comme une forme d’art, on peut dire que c’est l’une des formes les plus faciles pour débuter dans le métier de l’art. Avec quelques pots de peinture, un peu de talent et du temps libre, le canevas naît de lui-même.

Qu’est-ce qui vous distingue des autres artistes? Je peins des murs avec mes propres idées, émotions et sensations. Comme ces sentiments diffèrent d’un individu à un autre, j’espère que mon travail sera bien distingué et reflètera ma personnalité.

Où avez-vous exposé vos œuvres? Mes œuvres ont été exposées entre autres, à l’Institut du Monde Arabe à Paris, au Völklingen Ironworks en Allemagne, à l’Emaar Gallery à Dubai, à la foire de l’art à Singapore, et au Liquid Art House aux Etats-Unis.

Quels sont vos objectifs? Mon objectif ultime est de peindre des muraux qui emportent les habitants de la ville vers d’autres cieux, et les font rêver.

Propos recueillis par Mireille Bridi Bouabjian

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