Lubnan Baalbaki: «L’esprit critique raffiné permet l’évolution des arts»

La musique coule dans ses veines et sa renommée a franchi les frontières du Liban. Né et grandi dans une famille hautement artistique, le jeune Maestro Lubnan Baalbaki, Chef d’orchestre permanent de l’Orchestre Philharmonique Libanais, conjugue au plus-que-parfait, talent, études, formation et expériences. Impressions à Prestige.

 

 

© Archives Lubnan Baalbaki.

 

 

Vos débuts avec la musique? Je suis né au sein d’une famille artistique, où l’ambiance musicale était reine. Mon père, peintre, a fait ses études d’arts plastiques en France, et enseigné à l’Université Libanaise pendant trente ans. L’ascension de ma sœur, la chanteuse Soumaya Baalbaki que j’accompagnais en permanence, a suivi. J’ai commencé des études de violon au Conservatoire National, suivies d’études de musicologie à l’USEK. Plus tard en Europe, je me suis spécialisé dans la direction d’orchestre, entre Bucarest et Vienne.

Vous avez fait vos études en Roumanie… En Roumanie, mon séjour a duré treize ans. Je peux donc dire que j’ai fondé toute une vie en faisant la plupart de mes études là-bas. La Roumanie est un pays qui occupe une place importante dans ma vie. Je suis même devenu un des leurs.

Vous avez aussi étudié ailleurs. Quelle influence a été la plus forte? J’ai fait des études de Master à Vienne et je crois que c’est la ville qui m’a marqué le plus. La musique est une discipline qui ne se termine jamais.

Mais vous êtes attaché à votre pays, le Liban. C’est vrai. Je viens d’une famille libanaise patriotique, qui a une foi profonde en l’unité d’un pays multiconfesionnel.

Depuis combien de temps vous dirigez l’Orchestre ­Philharmonique Libanais? Depuis cinq ans, je porte le titre de Chef d’orchestre permanent.

 

 

© Archives Lubnan Baalbaki.

 

«J’invite les lecteurs à venir découvrir l’Orchestre Philharmonique Libanais dans les concerts donnés durant l’année».

 

A quoi attribuez-vous votre succès? La persévérance en premier lieu, et le principe ferme qu’évoluer en matière de musique requiert un travail au quotidien sur soi.

Qu’est-ce qui caractérise votre musique?«The Spirit».L’esprit, l’âme…

Vous avez participé à plusieurs festivals internationaux…Chaque expérience avait son goût particulier. Mais ce qui m’importe le plus, c’est la présence orchestrale, qui est de plus en plus forte dans les concerts.

Avec quelles vedettes avez-vous le plus collaboré? Majida el Roumi et Marcel Khalifé.

Avez-vous pensé à fonder votre propre orchestre? Cela n’a jamais été un objectif personnel. C’est plutôt le fait de collaborer et d’offrir mon expertise pour pouvoir fonder des orchestres régionaux dans les quatre coins du pays.

 

 

© Archives Lubnan Baalbaki.

 

 

La musique, pour vous…C’est la dimension qui donne de la spiritualité à notre vie, comme notre passeport pour l’univers.

Vos projets pour cet été? L’ouverture du Festival de Baalbeck avec Marcel Khalifé et 160 musiciens et choristes, le concert d’inauguration des festivités de Jounieh avec Majida el Roumi, ainsi que d’autres projets en voie de préparation dans les Pays Arabes.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes musicologues? Avoir un esprit critique raffiné vis-à-vis des œuvres qui nous entourent. C’est la seule clé qui permet aux arts, sous toutes ses formes, d’évoluer.    Propos recueillis par Mireille Bouabjian

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